J’ai vécu mes premiers cercles de paroles, il y a vingt ans. Nous étions vingt-cinq hommes et femmes, Nous étions réuni.es pour une semaine et chaque jour, se tenait un cercle de paroles. Lorsque nous nous sommes assis.es ensemble pour la première fois, en cercle, mon cœur s’est ouvert d’un coup ! Je ne comprenais pas d’où cela venait, cet amour qui me submergeait. Je ne connaissais pas la plupart des personnes présentes et pourtant j’étais en amour avec chacune d’elle. Et cela ne m’a pas quitté de tout le temps que nous avons vécu ensemble. A l’époque, j’ai accepté cela comme un cadeau et je n’ai pas cherché à comprendre.  

Aujourd’hui, je sais que ce qui m’a tant touché et qui me touche jusqu’à ce jour, c’est que ces êtres humains avaient accepté de s’assoir ensemble et de se parler vrai, de laisser tomber les masques, d’accepter les émotions et de les exprimer. Nous avions accepté de nous offrir la présence, l’écoute, la vulnérabilité. Et nous avions chacun.e une place. Ce qui peut naître de cela est difficile à mettre en mot. Par le miroir de la parole, il se tisse des liens de cœur à cœur et cela est profondément guérissant, profondément réconfortant et rassurant. Lorsque nous avons vécu cela une fois, nous ne pouvons plus l’oublier.

Oui, nous sommes tous différents. Oui, nous sommes parfois en conflit. Oui, nous faisons des erreurs. Oui, nous sommes imparfaits. Nous traversons des épreuves. Nous avons tous notre propre chemin.

Tout-le-monde… aucune exception !